En ce 11 novembre 2018, la ville de Lucciana rendait hommage comme chaque année à ses enfants morts pour la France lors de la première guerre mondiale :

Retrouvez ci-dessous le discours de José Galletti, Maire de Lucciana :

Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants  de la sécurité publique et de la sécurité civile,

Monsieur le Curé,

Mesdames et Messieurs,  Chers ami/es,

Comme chaque 11 novembre, nous sommes réunis pour commémorer ensemble l’Armistice qui mit fin à la première guerre mondiale. Mais cette année est toute particulière puisqu’un siècle exactement nous sépare de cette tragédie qui fit basculer le monde dans une nouvelle ère.

1918/2018, 100 ans déjà… 100 ans que des peuples aux quatre coins du globe furent plongés dans une guerre d’une violence inouïe qui décima près de 10 millions de personnes dans le monde. L’Europe entière fut bouleversée et durement frappée.

En France, nous perdîmes plus d’un million et demi de vies humaines.

Pour notre part, la Corse a apporté sa contribution avec 11000 morts, sans compter les milliers de blessés, de mutilés, de « gueules cassées ».

A Lucciana, comme dans chaque Commune, chaque famille payèrent un lourd tribut à cette guerre folle, qui ravagea une génération entière et meurtrit autant les chairs que les esprits.

Notre mémoire collective restera à tout jamais marquée par cette hécatombe.

Entretenir le souvenir est d’autant plus important aujourd’hui qu’il n’existe plus de témoins ni d’acteurs directs de ce conflit.

Votre présence, à Lucciana, aujourd’hui, à mes côtés, nous assure la préservation de cette mémoire.

Notre assemblée de ce matin, qui réunit différentes générations,  rend hommage aux combattants qui se sont sacrifiés pour notre pays, pour notre commune.

En ce jour, nous nous devons de citer nos patriotes morts pour la France :

Dominici Paul

Geronimi Joseph

Albertini Mathieu

Ferrari Jean-Baptiste

Giustiniani Charles

Albertini Pierre

Dominici Antoine

Sei Joseph

Franceschi Simon

Maestracci Vincent

Cesari Jean

Nicodemi André

Vescovacci Maurice

Mazzacchiodi Ange

Geronimi Dominique

Oliva Nicolas

Marchini Pascal

Mordiconi Antoine-Jacques

Bagnaninchi Camille

Galletti Dominique

Pasqualini David

Leonardi Pierre

Giustiniani Charles

Leccia Jean

Casabianca Noel

Ciavaldini Innocent

Pasquini Francois

Morelli Antoine

Garelli Andre

Rosellini Jean-Baptiste

Casabianca Jules

Campana Pompei

Campana Francois-Marie

Graziani Mathieu

Castelli Salomon

Raggi Joseph

Garelli Ange Louis

Tafannelli Jean

Ladaveze Jean

Je veux aussi citer nos disparus, sur les autres champs d’opérations ultérieurs :

Morando Raul

Filippi Philippe

Belgodere Jean

Bertolacci Gauden

Mazzachiodi Francois

Oliva Etienne

Aliotti Felix et sa famille

Colli David

Marchini Charles

Lorenzi Jacques

Giamarchi Christophe

A l’écoute des noms inscrits sur notre monument aux morts, ayons une pensée émue et reconnaissante pour ces LUCCIANINCHI, nos ainés, tombés pour notre liberté.

En ce moment solennel, nous retissons le lien entre la grande Histoire et notre histoire locale, entre Lucciana et les Luccianinchi.

Car derrière chaque nom inscrit, il y a un être, une vie, une famille.

En ce Centenaire de la première guerre mondiale, je veux aussi vous inviter à garder à l’esprit cette exhortation à la paix.

« En ces temps où l’action, voire la réaction, sont les maître-mot de nos sociétés, souvenons-nous que le chemin de la paix a été long et sinueux.

On a longtemps pensé que cette guerre serait la « Der des der », mais l’Europe dut subir l’horreur absolue d’un second conflit mondial.

Les nations européennes se sont accordées pour se rassembler et se préserver d’une troisième guerre mondiale.

Certains sont prêts au nom d’un centralisme nostalgique à remettre en cause cet édifice.

Plus que jamais, nous devons prendre le temps et redoubler d’efforts,  indispensables, pour préserver la paix et étouffer tous les ferments de division.

Je veux citer : l’indifférence, l’intolérance, le racisme, l’individualisme, le repli sur soi.

En ces temps de crise économique, où beaucoup de nos concitoyens sont en perte de repère, il nous faut plus que jamais travailler à l’union des peuples et des individus pour construire un espace de Paix, de prospérité, et de solidarité qui a tant manqué à nos aînés.

Rappelons aux jeunes générations que la paix est la seule voie possible pour préserver et faire vivre les valeurs républicaines et démocratiques qui sont au cœur de notre idéal européen. »

Vive Lucciana,

Vive la Corse,

Vive la France.